Du 29 mars au 15 juin 2024
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Et si on pouvait juste se déconnecter un moment ? Profiter, être présent et éteindre son téléphone le temps d’une session entre potes, c’est ce que suggère la team Nitro dans sa nouvelle réalisation. Offline, traduisez « hors ligne », est un hymne à la vie, la vraie, celle en dehors des réseaux sociaux, celle où l’on frôle l’or blanc, cadeau de la nature. Cette nouvelle vidéo nous propose 46 min de pur snowboard avec quelques-uns des meilleurs riders du moment.
Soyons honnêtes, nous sommes tous plus ou moins accros à notre téléphone, certains plus que d’autres, mais tous accros. Passe-t-on à côté de quelque chose ?
Est-ce que c’était mieux avant ? Nitro Snowboards débarque cet hiver avec un « snow-movie » bien fidèle à son style déluré et visuel de la planche à neige, mais aussi empreint de réflexion sur une tendance qui touche tout le monde, même les snowboardeurs !
Loin d’être une critique, le film est plutôt une célébration de la glisse, de l’amitié et des bons moments que les deux procurent.
Knut Eliasson, responsable du marketing pour Nitro, nous parle de l’idée qui a inspirée le film : « Pour nous, le snowboard est une évasion et une des seules choses que nous faisons qui nous permettent de déconnecter, en nous concentrant sur le prochain virage, le prochain bord de pistes à tester, saut, carving ou « slash » de poudreuse. Cela a été notre inspiration pour cette vidéo. »
Le snowboard est une des seules choses qui nous permettent de déconnecter
Nitro snowboards nous a depuis longtemps habitués à sortir du cadre, à proposer autre chose dans ses vidéos, quelque chose qui n’est pas vraiment conforme aux standards. Créée en 1990 par Sepp Ardelt and Thomas Delago dans la ville de Seattle, Nitro Snowboards poursuit son bonhomme de chemin depuis et célébrera l’année prochaine ses 30 ans d’existence, chose plutôt rare dans le monde aléatoire du business du snowboard. Et cette vidéo confirme encore une fois la singularité avec laquelle la marque aborde le monde de la planche à neige. L’image est déstructurée, le style est brut et sans détour, le tout empreint d’une esthétique dont seule Nitro a le secret et d’un snowboard qui va toujours plus loin et toujours plus haut.
Il y a donc une philosophie à retenir, celle de lever les yeux de son écran et profiter du spectacle. Facile à dire mais cela l’est-il autant dans la pratique ? Le monde a changé et a évolué, avec les nouvelles technologies et l’accessibilité aux réseaux sociaux, il est devenu instantané et pour certains « superficiel », grignote notre temps libre et nourrit nos insécurités. Pour le rider allemand Benny Urban, il s’agit plus d’une peur de manquer quelque chose : « Pour être honnête, on est accro parce que c’est la pression que l’on se met à toujours vouloir savoir ce qu’il se passe ou ce que l’on a manqué. C’est ce sentiment qui te dit que tu as besoin d’y être (sur les réseaux). »
Pourtant la vie ne se vit pas en ligne mais bel et bien dans la réalité, et pour les riders du team, sur un snowboard. D’un autre côté, les athlètes sont bien conscients que les sponsors, grâce auxquels ils peuvent pratiquer leur passion et en vivre, attendent d’eux un minimum de visibilité et de buzz sur le net. Et, de manière positive, les réseaux sociaux sont un moyen inégalable de partager, faire rêver et inspirer une communauté, fan de glisse. Il s’agit donc de trouver un juste milieu, celui entre l’hyper-connectivité et l’isolement façon « ermite ». C’est ce que tente de décrire OFFLINE, cette fine frontière entre le « kiff » du snowboard et l’ouverture au monde en ligne.
Selon Jan Scherrer, snowboardeur suisse, il faut savoir couper de temps en temps : « Je pense qu’Instagram rend la déconnexion et l’envie d’être juste avec soi-même encore plus difficiles. Depuis que tout le monde poste des stories, on sait ce que chacun fait, quand et où il le fait. C’est pourquoi je supprime Instagram sur mon téléphone pour 1 ou 2 mois quand la saison d’hiver est terminée. »
L’image est déstructurée, le style est brut et sans détour, le tout empreint d’une esthétique dont seule Nitro a le secret
Et cette aventure, c’est la crème de la crème des riders de la marque qui l’a vécu :
Eero Ettala, Bryan Fox, Austin Smith, Sam Taxwood, Jared Elston, Marcus Kleveland, Sven Thorgren, Elias Elhardt, Ludvig Billtoft, Markus Keller, Torgier Bergrem, Simon Gschaider, Marc Swoboda, Griffin Siebert, Zeb Powell, Yung Dolli, Dominik Wagner, Benny Urban, Nils Arvidsson, Zoi Synnott, Laurie Blouin… Tous ont participé à cette création « made in Nitro » avec enthousiasme et talent comme la plupart savent le faire. Des Etats-Unis aux rues de villes d’Europe, de la poudreuse dans les Alpes aux étendues blanches de Norvège, de l’Alaska aux Balkans, les riders s’en sont donnés à cœur joie !
La morale serait donc de prendre un instant, respirer, rire avec ses potes, pratiquer sa passion sans avoir à se soucier de ses followers, ou du meilleur angle pour son post Insta. Revenir aux bases pour retrouver cette sensation incroyable d’être au présent, de profiter de ce que l’on a devant les yeux et surtout, de vivre pleinement chaque seconde. Une philosophie de vie que les riders Nitro ont bien compris et nous partagent de la meilleure manière qu’ils connaissent, un snowboard joyeux, original et créatif.
Si je pouvais changer mon téléphone pour un champ de poudreuse infini, je le ferais dans la seconde
Le mot de la fin reviendra sans doute à la légende Eero Ettala : « Si je pouvais changer mon téléphone pour un champ de poudreuse infini, je le ferais dans la seconde. »
Texte : Olivia Bergamaschi