Publié le 1 juin 2015
Ibeyi

Ibeyi

Nouvelles âmes sœurs de l’électro soul
Musique
|
Electro, Soul, Portrait

Si la rumeur enflammée accompagnant l’éclosion de ces 2 lumineuses jumelles ne s’attardait pas sur le roman des origines - filles du célèbre percussionniste cubain Miguel Anga Díaz, membre du groupe « Buena Vista Social Club » disparu en 2006 - On aurait bien du mal à imaginer que la musique d’IBEYI est l’oeuvre de 2 jeunes Parisiennes…

A l’heure où la fusion d’effets et l’hybridation de genres sont plus qu’à la mode, l’apparition d’IBEYI (qui veut dire “jumeaux” en yoruba) a des allures de mirage sonore : une soul à 2 voix, tel des incantations Vaudou, posée sur un piano, des percussions afro-cubaines, quelques samples de hip-hop, et une électro délicate.

IBEYI ne ressemble pas aux autres. Ces 2 jeunes femmes au teint métisse, coupe afro géante pour l’une, yeux verts énigmatiques pour l’autre sont aussi fascinantes à regarder qu’à écouter.

Ces 2 sœurs ont signé avec le célèbre label XL Recordings2, qui compte parmi ses talents Adèle, XX, Radiohead, ou Jack White. Elles chantent en anglais et en yoruba, une langue africaine importée à Cuba au XVII siècle. Leur premier album IBEYI s’ouvre, a cappella, sur un air traditionnel de prière yoruba pour basculer rapidement vers les hauteurs et les édifices d’une pop baroque teintée de gospel (« Ghosts ») et de langueurs électroniques (« River »). Les bougies de leurs 20 ans à peine soufflées, ces jumelles françaises Lisa-Kaindé et Naomi Diaz livrent un premier album syncrétique et habité.

Lisa écrit, compose et joue du piano, Naomi joue des percussions : du cajón, caisse péruvienne, et du batá, tambour traditionnel yoruba. Très en voix, elles multiplient les cassures et sautent d’un registre à l’autre, parfois même à l’intérieur d’une chanson. Cet album, qui chante le deuil de leur père (Think of you, Mama says) envoûtant et très émouvant, est ancré dans son temps, et empreint de spiritualité. Très loin des diktats imposés par les charts, ce premier album tient de l’orfèvrerie électro soul.

Les 16 titres d’ IBEYI  parlent d’amour, de mort, et de disparition « J’aimerais écrire sur la rue, sur une balade, sur quelqu’un qui m’a marquée, mais ça ne sort pas. Le sujet qui m’obsède, c’est l’amour » confie Lisa. Au début de chaque concert, les sœurs allument 2 bougies sur scène, elles chantent ensuite un Eleggua, une prière adressée à leur père et soeur disparus. Au-delà d’être l’oeuvre de 2 musiciennes passionnées et rompues aux exigences du conservatoire, ces 2 jeunes filles s’inscrivent aussi dans un héritage.
 

Ibeyi

Pour visualiser cette video, vous devez au préalable autoriser l'utilisation de cookies relatifs aux statistiques sur notre site.

Paramétrer mes cookies
Vous voulez des cookies ?

Ce site utilise des cookies pour garantir la meilleure expérience de navigation.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies tiers destinés à vous proposer des vidéos, des boutons de partage, des remontées de contenus de plateformes sociales

Paramétrage de mes cookies

Au-delà des cookies de fonctionnement qui permettent de garantir les fonctionnalités importantes du site, vous pouvez activer ou désactiver la catégorie de cookies suivante. Ces réglages ne seront valables que sur le navigateur que vous utilisez actuellement.
1. Statistiques
Ces cookies permettent d'établir des statistiques de fréquentation de notre site. Les désactiver nous empêche de suivre et d'améliorer la qualité de nos services.
2. Personnalisation
Ces cookies permettent d'analyser votre navigation sur le site pour personnaliser nos offres et services sur notre site ou via des messages que nous vous envoyons.