Publié le 1 septembre 2019
Cédric Klapisch
Crédit photo : © Studio Canal

Cédric Klapisch

Réalisateur du quotidien et curieux de l’humain
Cinéma
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Portrait

Réalisateur, scénariste et producteur, depuis près de 20 ans, Cédric Klapisch illumine le cinéma français. Alors que son 13ème film s’apprête à sortir en salle, il continue de s’intéresser à la jeunesse et ses tourments, offrant à son public un regard différent sur les jeunes générations. 

« Pour un auteur, trouver une histoire et tomber amoureux, c’est à peu près la même chose. » Cédric Klapisch 

Alors qu’il vient d’une famille de scientifiques, le jeune Cédric a préféré se diriger du côté littéraire. Depuis tout petit, ses parents le guident vers la culture et l’art. À 7 ans, il avait déjà vu 2001, l’Odyssée de l’espace, « Je n’ai rien compris, mais ça m’a marqué » confie le réalisateur lors d’une interview pour Clair Obscur. Il s’intéresse d’abord à la photographie et hésite longtemps entre cette pratique et la caméra. Après deux années de préparation littéraire khâgne et hypokhâgne à Paris, il tente le concours d’entrée à l’Institut des hautes études cinématographiques. Il échoue à ce dernier et s’inscrit alors à l’université Paris III en études de cinéma et obtient sa maîtrise l’année d’après. Suite à un deuxième échec au concours d’entrée IDHEC, à cause de son goût peu prononcé pour le cinéma français de l’époque, il se tourne vers les États-Unis et étudie le 7ème art à la NYU. De retour en France après 2 ans à New York, il travaille en tant qu’électricien sur quelques longs-métrages comme Mauvais Sang de Leos Carax. Il commence alors par réaliser des films d’entreprises et des documentaires, avant d’entrer dans le vaste monde du cinéma et de commencer sa montée des marches vers le succès. 

Du plus court au plus long

Avant de s’engager sur le terrain des longs-métrages à succès, Cédric Klapisch réalise d’abord plusieurs courts-métrages en 1989, lorsqu’il étudie à l’université de New York. Parmi eux Glamour toujours, Un, deux, trois mambo, Jack le menteur et Intransit dans lequel apparaît le cinéaste Todd Solondz qui étudiait lui aussi à la NYU. Son travail de scénariste pour des films d’entreprises l’entraîne à réaliser son premier long-métrage, Riens du tout qui fera 500 000 entrées en France. Arrive alors une nouvelle génération de cinéastes qui rompt avec le cinéma de la nouvelle vague et celui des années 1980. C’est en 1994 que sera révélé son talent cinématographique. Le péril jeune, un film à petit budget coécrit avec deux de ses amis, gagne le Fipa d’Or et le prix de l’humour du festival de Chamrousse. Il sort en salle en 1995 et révèle Romain Duris et Vincent Elbaz dans les rôles principaux. La banalité et la sincérité de l’histoire plaisent au public et font de cette production, la plus importante et la plus marquante de la carrière de Klapisch. Future trilogie à succès, il réalise L’Auberge espagnole en 2002. Au cœur de l’histoire, les déboires d’un jeune français qui part finir ses études à Barcelone. Klapisch dirige un casting de qualité mené par Romain Duris dans le rôle du personnage principal. Un des plus grands triomphes du scénariste qui le place dans la lignée des réalisateurs à succès du cinéma français contemporain. Ce qui est sûr chez Cédric Klapisch, c’est qu’il aime s’entourer des personnes qu’il connaît déjà. En 2005, il revient avec le casting de L’Auberge Espagnole, dans Poupées Russes où le public retrouve les aventures de Xavier Rousseau. Il conclut cette trilogie en 2013 avec le film Casse-tête chinois. En parallèle, il réalise plusieurs documentaires comme L’espace d’un instant sur la danseuse étoile Aurélie Dupont. En 2015, il met en scène 2 épisodes de la série à succès Dix pour cent. Le réalisateur quitte la ville pour la campagne en 2017 pour tourner le film Ce qui nous lie. Avec comme thème principal le vin et la famille, Klapisch se confiait lors d’une interview pour Allociné : « J’ai connu le vin par mon père – qui ne boit pratiquement que du Bourgogne. (…) Jusqu’à il y a peu de temps, il nous emmenait en Bourgogne mes sœurs et moi faire des dégustations dans des caves. (…) Je sentais intuitivement que si je voulais faire un film sur le vin, c’était parce que j’avais envie de parler de famille ». Il revient cette année avec le film Deux moi dont les rôles principaux sont attribués à François Civil et Ana Girardot qui s’étaient déjà côtoyés dans Ce qui nous lie.  

La magie du quotidien et des banalités

Doté d’une curiosité prononcée pour l’humain, Klapisch s’intéresse aux Hommes et à ce qui les relie les uns aux autres. Il trouve son inspiration chez les ados et les jeunes adultes et fait voyager son public à travers de nombreuses villes. Barcelone, New York ou encore Paris, il aime capter l’ambiance présente dans ces grandes métropoles. Qualifié de cinéma léger, le style de Klapisch correspond parfaitement à l’esthétique du 7ème art français. Tel Balzac ou Flaubert à l’époque, il s’inscrit dans un courant réaliste et tourne autour de la psychologie, de l’intime et du réalisme. Son but est de rendre la banalité du quotidien intéressante. Cinéma de génération, Klapisch parle de photographier une époque et ne refuse aucun cliché. Fasciné par les détails de l’existence, ses productions en sont l’illustration parfaite. Le célèbre scénariste fait confiance à l’altérité et emprunte toujours le chemin vers l’autre, dans chacun de ses films. Ce qu’il a vite compris, c’est cette façon de transmettre les émotions à travers le cinéma, il veut toucher son public. 

Amoureux de la jeune génération , Cédric Klapisch aime analyser les relations humaines et l’évolution de celles-ci. Famille, bonheur, amour rythment ses productions et permettent au public de se retrouver à travers chacun de ses personnages. 

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