Publié le 18 juin 2018
BLANCHE GARDIN

BLANCHE GARDIN

HUMORISTE DE L’ANNÉE
Spectacle
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Portrait

La 30ème cérémonie des Molières a fait de Blanche Gardin la première femme à remporter le trophée de l’humoriste de l’année pour son spectacle « Je parle toute seule ». Présentant la catégorie du Molière de l’humour, l’humoriste a provoqué l’hilarité générale avec un discours au vitriol dont elle a le secret. Blanche Gardin affiche un humour particulièrement piquant et politiquement incorrect.

« Et le Molière est attribué à… Putain, je le savais, c’est moi ! ». Après avoir lister les 4 nommés avec elle : Manu Payet, Fabrice Éboué, Jamel Debbouze et Jérôme Commandeur, Blanche Gardin a accompli une double première en une soirée, dans toute l’histoire des Molières. Non seulement elle est devenue la première femme à recevoir le titre d’humoriste de l’année mais aussi à se l’auto-remettre. « Nan mais (…), c’était sûr ! C’est aussi pour ça que je voulais le remettre, je ne voulais pas déranger toute une rangée en me retenant de pleurer », a-t-elle déclarer au public, hilare.
Il y a un an, lors de la dernière cérémonie des Molières, elle avait taclé les défenseurs de Roman Polanski qui entendaient « séparer l’homme de l’artiste ». « C’est bizarre cette indulgence qui ne s’applique qu’aux artistes. On ne dit pas d’un boulanger : oui, d’accord, il viole un peu des gosses dans le fournil… Mais bon il fait une baguette extraordinaire ! », avait-elle lâché.
Cette fois-ci, c’est au « règne de la bienséance » et à l’affaire Weinstein qu’elle s’est attaquée : « L’humour a-t-il basculé dans la bienséance ? Si on regarde les nommés pour ces Molières de l’humour, on serait tenté de dire oui.Dans cette liste, on a un noir, un arabe, un Réunionnais, une femme. Alors ils ont quand même glissé un normal, un mâle blanc de 40 ans » a-t-elle précisé, en désigant Jérôme Commandeur, avant de lui balancer : « à moins que tu ne sois pédé ? »
Juste après, Blanche Gardin se remettra donc le Molière, tout en enchaînant avec toujours autant d’ironie : « Je suis la seule femme nommée l’année de l’affaire Weinstein, ça c’est tout moi, c’est l’histoire de ma vie ! Le jour où j’ai un prix, il n’a aucune valeur ! C’est dommage. J’ai l’impression d’être un rebeu du 9-3 qui vient d’être admis à Sciences Po ».
Après quelques apparitions dans « Le Vrai Journal », de Karl Zero, Blanche Gardin entre dans la bande du Jamel Comedy Club. Un an plus tard, elle décroche sa propre émission, « Ligne Blanche » sur Comédie. Elle enchaîne ensuite les petits rôles à la télé et au cinéma : « Bref », « L’Exercice de l’Etat » ou encore « Parents mode d’emploi » sur France 2, dont elle écrit quelques épisodes. Mais c’est vraiment sur scène qu’elle donne la pleine mesure de son talent. Son 2ème one woman-show, « Je parle toute seule », pour lequel elle vient d’être récompensée, a été joué à guichets fermés dans toute la France ces derniers mois. « Depuis toute petite, je fais rire la galerie. Ma façon d’exister, c’est de pousser le bouchon et me faire remarquer. Faire et surtout dire des conneries », assume-t-elle. Mission réussie !
 

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