Du mar. 2 févr. au ven. 5 févr. 2021
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L'Étang

Spectacle | Théâtre

GISÈLE VIENNE

D’après Der Teich (L’Étang) de Robert Walser
Un drame familial. Le jeune Fritz, qui se sent mal aimé par sa mère, simule un suicide pour vérifier l'amour qu'elle lui porte. L'Étang est une œuvre de jeunesse de l'auteur suisse Robert Walser, un texte qu'il avait offert à sa sœur à l'âge de vingt-quatre ans, le seul de sa carrière écrit en suisse-allemand.

Tarif NC (Non communiqué).

Salle du Lignon
Durée : 1h30

Gisèle Vienne en propose une version à la fois limpide et sophistiquée. Limpide par une fidélité au texte, joué dans sa traduction française, et sophistiquée dans sa forme : les actrices Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez incarnent plusieurs personnages, accompagnées par quinze poupées de taille humaine.

"Quand on rencontre Gisèle Vienne, sa délicatesse et son langage précis contrastent avec les recoins secrets que ses œuvres explorent, ces replis de notre âme qu’on croyait bien planqués. Nos terrains vagues intimes, nos secrets de familles, nos limites, elle les fait siens. Son travail est un miroir, nous vous invitons à vous y regarder, vous y découvrirez son monde, sa forêt." NKDM

GISELE VIENNE

Formée à la philosophie et à l’art des marionnettes, l’artiste franco-autrichienne compare son travail à un sport de l’extrême. Elle revendique l’intensité, non pas tant de ce qu’elle donne à voir que de ce qu’elle donne à imaginer. Dans ses chorégraphies où pantins et autres poupées donnent accès à des territoires trop sombres pour des acteurs, Gisèle Vienne nous fait dialoguer avec les pulsions les plus abjectes dont est capable l’humain, sans jamais nous emprisonner dans ses abymes. Comme si révéler la part d’ombre du monde aidait à se souvenir de la lumière. L’univers de l’artiste donne aussi lieu à des expositions de ses films et photographies ou de ses marionnettes. Il est le fruit de collaborations régulières avec l’écrivain étatsunien Dennis Cooper, avec les musiciens Stephen O’Malley et Peter Rehberg, avec l’acteur Jonathan Capdevielle.

Quelques spectacles emblématiques :
Showroomdummies (2001, réécrit en 2009). Un de ses premiers spectacles, entre le vivant et l’artifice, la réalité et le fantasme, inspiré par le roman érotique La Vénus à la fourrure (1870), de Leopold Von Sacher-Masoch, l’histoire d’un homme qui s’éprend d’une statue de Vénus, et rencontre une femme qui en semble la personnification.
Jerk (2008). Dans la continuation d’un travail entamé en 2004 (I Apologize) avec l’écrivain américain Dennis Cooper, cette pièce pour un comédien manipulateur – Johnathan Capdevielle – met en scène un serial killer qui rejoue avec des poupées et une peluche de panda les meurtres d’adolescents qu’il a perpétrés.
The Ventriloquists Convention (2015). Quoi de plus troublant qu’une réunion de ventriloques ? Gisèle Vienne et Dennis Cooper imaginent l’événement, qui a réellement lieu chaque année dans le Kentucky, tant du côté des marionnettes que de leurs manipulateurs.

ROBERT WALSER

Tout lui était écriture et cette écriture, d’une virtuosité sans emphase, malicieuse autant que jubilatoire, semble donner aujourd’hui encore à ses lecteurs accès à tout, ou presque. Ce Biennois, né en 1878, dont les divers métiers ne furent guère qu’alimentaires pour lui donner le temps du récit et de la poésie, a rencontré le succès à Berlin avant de revenir en son pays, fragilisé par des états dépressionnaires. Il écrira encore quelques temps avant d’être interné à l’établissement psychiatrique de la Waldau en 1929, puis en 1933 à Hérisau où il demeurera jusqu’à sa mort en 1956.

Quelques textes emblématiques :
Les Enfants Tanner (1907). Un des trois livres, avec Le Commis et L’Institut Benjamenta, écrits à Berlin. On y suit dans ses réflexions un jeune homme qui fuit la vie courante pour ne pas se laisser enfermer dans les sentiers battus de l’existence.
La Promenade (1917). Un art poétique de la déambulation.
Microgrammes (1921-1928). On en expose parfois des pages, tant l’écriture de ces années-là – « le territoire du crayon » – est minuscule. On l’a souvent crû illisible, mais on y a finalement trouvé des trésors de poésie, et un roman, Le Brigand, étrange autoportrait faussement distancié.

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