IDA MAE

Prenez l’un des garçons les plus doués de sa génération lorsqu’il s’agit de tirer de sa guitare à résonnateurs des lamentations blues aussi poisseuses que les rives du delta du Mississippi et de sortir de sa gorge les sanglots ancestraux qui sinuent le long du fleuve de Chicago à la Nouvelle-Orléans, flanquez-le d’une femme, la sienne en l’occurrence, dont la voix se colle au souffle près à celle de son mari, s’y love, s’y soulève au rythme saccadé de son tambourin et vous obtenez la colonne vertébrale d’Ida Mae. Né sur les cendres du quatuor Kill It Kid, Ida Mae est en passe de devenir LE projet americana que tout le monde s’arrache. Les deux Anglais, car oui, ils sont nés au bord de la Tamise, récemment installés à Nashville, ont parcouru sans relâche la quasi-totalité des États-Unis ces derniers mois, notamment en première partie de Greta Van Fleet. Ils feront escale cet automne en Suisse, pays qu’ils adorent, et il est évident que le Temple de Nyon offrira un spectaculaire écrin à ces deux voix si marquantes.