Du jeu. 4 févr. au ven. 5 févr. 2021
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Crowd

Spectacle | Danse

Co-accueil avec le Festival Antigel
Elle nous trouble Gisèle Vienne, avec ses poupées grandeur nature, son goût pour le frôlement des limites, sa soif d’inavouable. Elle transgresse les genres — danse, marionnettes, théâtre, arts plastiques, film — avec une maîtrise aiguë. Elle aime fissurer les bonnes manières avec une inquiétante délicatesse. Elle parle à nos tripes en faisant parfois parler des ventriloques, et ici en convoquant ses souvenirs de rave parties nordiques, ou en proposant de redécouvrir Robert Walser.

Tarif NC (Non communiqué).

Durée : 1h30.

Alors nous vous présentons ce focus avec deux spectacles qui montrent l’étendue de ses registres. Une œuvre grand format pour quinze danseuses et danseurs, et une proposition théâtrale pour deux actrices et treize poupées de taille adulte. 

"Une rave party qui va très vite, dansée au ralenti. Sur scène une clairière terreuse, jonchée de canettes, de bouteilles en plastique et de divers déchets. Quinze jeunes gens se sont réunis pour une fête dansée clandestine comme il y en a tant aujourd’hui, organisée en last minute via WhatsApp. Une furia de danser, boire, s’enivrer de mouvements et d’alcool. Et tant de micro-histoires, bagarres, jalousies, ruptures, flirts, corps-à-corps, baisers... Au son d’une compilation brillante de la techno des années 90 (remixée par le musicien Peter Rehberg), Crowd se regarde comme le reflet d’une situation réaliste, transcendée par une maîtrise formelle hypnotique qui ralentit le tempo et accélère les sentiments." NKDM

GISELE VIENNE

Formée à la philosophie et à l’art des marionnettes, l’artiste franco-autrichienne compare son travail à un sport de l’extrême. Elle revendique l’intensité, non pas tant de ce qu’elle donne à voir que de ce qu’elle donne à imaginer. Dans ses chorégraphies où pantins et autres poupées donnent accès à des territoires trop sombres pour des acteurs, Gisèle Vienne nous fait dialoguer avec les pulsions les plus abjectes dont est capable l’humain, sans jamais nous emprisonner dans ses abymes. Comme si révéler la part d’ombre du monde aidait à se souvenir de la lumière. L’univers de l’artiste donne aussi lieu à des expositions de ses films et photographies ou de ses marionnettes. Il est le fruit de collaborations régulières avec l’écrivain étatsunien Dennis Cooper, avec les musiciens Stephen O’Malley et Peter Rehberg, avec l’acteur Jonathan Capdevielle.

Quelques spectacles emblématiques :
Showroomdummies (2001, réécrit en 2009). Un de ses premiers spectacles, entre le vivant et l’artifice, la réalité et le fantasme, inspiré par le roman érotique La Vénus à la fourrure (1870), de Leopold Von Sacher-Masoch, l’histoire d’un homme qui s’éprend d’une statue de Vénus, et rencontre une femme qui en semble la personnification.
Jerk (2008). Dans la continuation d’un travail entamé en 2004 (I Apologize) avec l’écrivain américain Dennis Cooper, cette pièce pour un comédien manipulateur – Johnathan Capdevielle – met en scène un serial killer qui rejoue avec des poupées et une peluche de panda les meurtres d’adolescents qu’il a perpétrés.
The Ventriloquists Convention (2015). Quoi de plus troublant qu’une réunion de ventriloques ? Gisèle Vienne et Dennis Cooper imaginent l’événement, qui a réellement lieu chaque année dans le Kentucky, tant du côté des marionnettes que de leurs manipulateurs.

ROBERT WALSER

Tout lui était écriture et cette écriture, d’une virtuosité sans emphase, malicieuse autant que jubilatoire, semble donner aujourd’hui encore à ses lecteurs accès à tout, ou presque. Ce Biennois, né en 1878, dont les divers métiers ne furent guère qu’alimentaires pour lui donner le temps du récit et de la poésie, a rencontré le succès à Berlin avant de revenir en son pays, fragilisé par des états dépressionnaires. Il écrira encore quelques temps avant d’être interné à l’établissement psychiatrique de la Waldau en 1929, puis en 1933 à Hérisau où il demeurera jusqu’à sa mort en 1956.

Quelques textes emblématiques :
Les Enfants Tanner (1907). Un des trois livres, avec Le Commis et L’Institut Benjamenta, écrits à Berlin. On y suit dans ses réflexions un jeune homme qui fuit la vie courante pour ne pas se laisser enfermer dans les sentiers battus de l’existence.
La Promenade (1917). Un art poétique de la déambulation.
Microgrammes (1921-1928). On en expose parfois des pages, tant l’écriture de ces années-là – « le territoire du crayon » – est minuscule. On l’a souvent crû illisible, mais on y a finalement trouvé des trésors de poésie, et un roman, Le Brigand, étrange autoportrait faussement distancié.

 

 

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