BONGA

José Adelino Barcelo de Carvalho, dit Bonga, raconte un parcours fascinant à travers plusieurs époques et plusieurs continents, et toujours avec l’océan Atlantique en fil d’Ariane. Presque 10 ans après sa venue à Plan-les-Ouates, il remonte sur la scène de l’Espace Vélodrome avec sa voix éraillée, sa douceur et sa joie de vivre, et un album en forme d’héritage.

Le chanteur, auteur et compositeur de 76 ans, revient pêle-mêle sur sa jeunesse, sa prise de conscience aigüe à l'égard de la colonisation portugaise, son initiation à la musique par son père pêcheur et accordéoniste, son amour pour le semba, symbole de l'identité nationale angolaise, et dont le kizomba, cette musique prisée par les jeunes générations n'est qu'une version modernisée. Car s'il est l'un des derniers géants de la musique africaine post-coloniale, on peut dire qu'aujourd'hui Bonga incarne le semba. Bonga est le semba! A l'image de la chanson Tonokenu, dans la pure tradition de ses racines. Voyage dans le temps, «Recados de Fora» est aussi l'occasion de se souvenir de belles personnes qui ont marqué le parcours du chanteur comme le compositeur B.Leza, en rappel de ses premiers enregistrements en 1972 à Rotterdam, sa chère amie Cesaria Evora, ou bien encore Remy Kolpa-Kopoul, journaliste français parti trop tôt, voix inoubliable et grand amateur de la musique brésilienne.